Les 24 Préludes de Chopin (1999) |
Dans
Chorale, la partition musicale s’organise autour du souffle des
danseurs. Une gamme chromatique propre à la respiration conjugue inspirations,
expirations, spasmes et contractions, en solo, en duo et en groupe. La troupe
trépigne en chœur ou dans une cacophonie vocale assourdissante. Quand le son
est étouffé par une main, les vibrations se perpétuent dans le corps tel un
battement cardiaque. Le mouvement s’inscrit sur le rythme de la respiration et
prolonge le son comme un écho dans l’espace. Les corps soupirent, vibrent et
vrombissent. De la terreur à l’extase, la palette des émotions est vaste :
telles des incantations collectives, les cris, les onomatopées, les ululements
et les rires confèrent à la pièce un caractère jubilatoire.
Dans un halètement progressif, de bruyants baisers se multiplient, de plus en plus affamés. Frénétique et sauvage, la figure de l’embrassade conduit à l’étouffement. Plus tard, les interprètes se détachent en ombres chinoises, offrant au public la vision fantasmagorique d’un déchaînement orgiaque à base d’ondulations lascives et de convulsions orgasmiques : « Des êtres se rencontrent, du côté de l’informe ou du difforme, de l’étrange ou de l’inquiétant, de la grâce ou du dépouillement, du primitif ou de l’urbain »[1]. En couplant Les 24 Préludes de Chopin avec Chorale, Marie Chouinard propose un programme « doublement jouissif »[2] dans lequel la danse fait littéralement corps avec la musique pour une cérémonie tellurique et débridée où l’individu se fond dans le collectif.
Chorale (2003) |
Dans un halètement progressif, de bruyants baisers se multiplient, de plus en plus affamés. Frénétique et sauvage, la figure de l’embrassade conduit à l’étouffement. Plus tard, les interprètes se détachent en ombres chinoises, offrant au public la vision fantasmagorique d’un déchaînement orgiaque à base d’ondulations lascives et de convulsions orgasmiques : « Des êtres se rencontrent, du côté de l’informe ou du difforme, de l’étrange ou de l’inquiétant, de la grâce ou du dépouillement, du primitif ou de l’urbain »[1]. En couplant Les 24 Préludes de Chopin avec Chorale, Marie Chouinard propose un programme « doublement jouissif »[2] dans lequel la danse fait littéralement corps avec la musique pour une cérémonie tellurique et débridée où l’individu se fond dans le collectif.
Les 24 Préludes de Chopin (1999) et Chorale
(2003)
Chorégraphies :
Marie Chouinard ; musiques : Frédéric Chopin, Louis Dufort ;
lumières : Axel Morgenthaler ; costumes : Vandal ;
maquillages : Jacques-Lee Pelletier. Interprètes : Kirsten Andersen,
Mark Eden-Towle, Julio Cesar Hong, Andrea Keevil, Chi Long, Carla Maruca, Lucie
Mongrain, David Rancourt, Isabelle Poirier, Carol Prieur, James Viveiros. Programme
présenté par Danse Danse au Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts du 31 mars
au 2 avril 2005.
[1] Dossier de presse,
compagnie Marie Chouinard, à propos de Chorale,
mars 2005.
[2] Communiqué de
presse, Danse Danse, Montréal, 25 février 2005.
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